Au cinéma, on y va pour se faire raconter des histoires..

Cette œuvre célèbre de Magritte (1928) est souvent convoquée pour interroger la nature d’une image. Elle déclenche un conflit entre la représentation (on voit une pipe) et la légende (« Ceci n’est pas une pipe ! »). Elle signale qu’une image est d’abord une représentation d’une réalité qui est absente : seule la toile colorée est réelle. ​

Dans le cas présent, pour cet article, l’image ci-dessus est même d’ailleurs la représentation d’une photographie du tableau original. Mais s’impose à nous un transfert de réalité si évident et immédiat que en tant que spectateur nous nous exclamons : « Mais c’est une pipe pourtant ! »

Car en fait une image n’est qu’une représentation partielle et subjective d’une réalité absente. Ce que nous avons vu « de nos yeux vu » reste une image. Et rien qu’une image. Et parce que chaque image nous « parle », savoir les décrypter est essentiel.

L’actualité récente nous rappelle combien les images nous enseignent quelques fois à tort et à travers, certains passent pour être des maitres dans l’art de faire dire aux images ce qu’ils ont eux envie de dire. Un cinéaste français avait l’habitude de dire que « le cinéma c’est l’art du mentir »… Et oui, quand on va au cinéma, c’est pour que l’on nous raconte des histoires… et rien que des histoires. Ne surtout pas l’oublier… Le cinéma c’est un « point de vue » sur le monde, sur ces réalités, saisi à travers le prisme d’un objectif, d’un angle de vue, c’est la représentation d’une partie de réalité. Puis on monte, on agrémente d’une voix off, d’une musique, on étalonne, on recolore au besoin, et on fait dire ce que l’on veut à l’image. 

Une preuve ? Regardez la démonstration de Chris Marker intitulée « Lettres de Sibérie » en lien ci après…. C’est simple, clair, et édifiant !

Soyez curieux, étonnez vous !

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