Les hommes du feu tourné à Bram

« Les Hommes du feu » de Pierre Jolivet tourné à Bram

Emile Duquesne et Roshdy Zem dans « Les hommes du feu »

« Je suis parti du feu qui est quelque chose d’assez fascinant, puis je suis allé vers les pompiers qui m’ont raconté beaucoup d’histoires et je me suis rendu compte qu’il n’y avait jamais eu de film sur les Pompiers en France. » déclarait Pierre Jolivet le réalisateur.

Alors, Pierre et son équipe ont sillonné les routes du Sud de la France à la recherche d’une caserne prête à les accueillir pendant plusieurs mois, le temps du tournage. Ils sont tombés sur celle de Bram. Le réalisateur voulait une caserne de province.

Avant les prises, Pierre Jolivet et son équipe ont effectué une immersion totale dans une caserne pendant sept semaines, précisément celle de Bram. « Nous avons été dans cette caserne tous les jours. Moi, pendant trois mois et Roschdy, pendant deux mois. L’idée, c’était vraiment d’avoir une petite caserne du Sud de la France parce que j’ai passé beaucoup de temps en Provence dans la famille et qu’il y avait deux oncles qui étaient pompiers volontaires. Alors, je connaissais très bien cette ambiance de petits villages du Sud qui vivent quand même avec la peur du feu pendant les trois mois d’été. Je voulais attraper cette ambiance très particulière. Je suis allé traverser tout le département de l’Aude jusqu’à trouver celle qui me correspondait », se rappelle le réalisateur.

Les sapeurs-pompiers de la caserne de Bram ont même amené Roschdy Zem sur un champ de blé en feu où plusieurs hectares de terre étaient en train de brûler. « C’est assez flippant parce que vous pouvez avoir l’impression que les flammes vous disent : « viens, je vais te parler ». Attiré, fasciné, on y va, on approche – on peut aller tout près sans être vraiment en danger. Mais, peu à peu, ce danger, vous le sentez venir. Et tout à coup, cette chaleur qui vous saute au visage ! Comme si les flammes vous rentraient dans le crâne… Alors, d’instinct, vous faites un pas en arrière. En fait, c’est une image de l’enfer, un incendie » déclarait Roschdy Zem

Une des choses ayant intéressé Roschdy Zem dans cette immersion au sein de la caserne est d’avoir côtoyé des pompiers volontaires, et non un corps d’élite. Le comédien se rappelle : « De voir ces gens qui ont une vie assez ordinaire se consacrer de façon addictive au métier de pompier avec cette implication qu’est la leur et ce qui en découle. Forcément, il y a des opérations qui ne les laissent pas indemnes. On est forcément en empathie avec ces gens-là. Et il y a un véritable échange qui s’opère et un respect mutuel. Ça, c’était intéressant à découvrir et c’est ce que nous offre aussi ce métier : ce mélange des deux mondes que j’ai pu retrouver dans d’autres films, mais, là, encore plus, parce qu’il y a vraiment ce sentiment de vie de famille. »

Cette volonté de réalisme dans » Les Hommes du feu » se retrouve aussi dans le casting : ainsi, en dehors des six rôles principaux, tous les autres personnages de la caserne sont joués par de véritables sapeurs-pompiers de Bram. Pierre Jolivet raconte à ce sujet : « Ils sont dans leur propre rôle et pourtant, il a fallu, comme c’est toujours le cas avec les acteurs non-professionnels, travailler pour retrouver leur naturel. Les mêmes mots, les mêmes gestes, qu’ils répètent dix fois, vingt fois par jour dans la réalité de leur métier, devenaient extrêmement difficiles à prononcer ou à effectuer sur un plateau de tournage avec la pression de la caméra. » mais le résultat est là, il vaut la peine d’être vu, nous sommes face à un film presque documentaire… Hormis les scènes tournées à la Caserne de Bram, le quartier du Viguier à Carcassonne, les campagnes des villages de Montlaur et de Fanjeaux ont aussi eu le droit à leur heure de gloire en accueillant « chaleureusement » ce tournage!

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