PETIT PAYS

« J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d’être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. » Gaël Faye dans son roman écrit il y a déjà quelques années et paru en 2017

Gael Faye raconte l’histoire de Gaby petit africain d’un tout petit pays le Burundi, coincé entre le Rwanda le Congo et la Tanzanie un petit garçon qui vit comme tous les autres enfants du monde. Sa vie ressemble à celle d’Antoine des « 400 coups » de Truffaut, aux gamins de la « Guerre des boutons ». Son père est français, il fait des affaires dans ce pays, sa maman rwandaise il petite sœur Anna et puis il a les copains. Et puis, soudain, il ya la guerre…

Récompensé de nombreux prix, notamment du prix Goncourt des lycéens, ce livre a connu un succès public bien mérité.

Alors pourquoi donc une adaptation au cinéma ?  Les mots, les phrases, les pages, ne suffisent telle pas à nous faire vivre et toucher du doigt les tourments et les interrogations de cet enfant pris dans la tourmente d’une une histoire qui le dépasse et le fait grandir plus vite que prévu ?

Tout d’abord l’adaptation au cinéma est remarquablement fidèle et très réussie, ce qui souvent rare, avouons-le. Les raisons de cette réussite ? Tout d’abord parce que le réalisateur Eric barbier a travaillé main dans la main avec Gaël Faye l’auteur. Eric barbier a compris que s’il voulait réussir cette adaptation il fallait qu’il fasse comme l’auteur du livre, nous faire vivre l’histoire hauteur de gosse. Et rien qu’à hauteur de gosse. Et reléguer le monde des adultes au second plan. Et c’est tout ce qui fait la fabuleuse réussite de ce film. Nous sommes face à un récit qui pourrait être extrêmement douloureux pour nombre d’entre nous. Mais la présence des enfants qui porte l’histoire instille de manière subtil une dose de douceur face à la violence d’humour face au drame. Ce subtil mélange était déjà présent dans le livre, et il éclate à notre regard dans le film. Filmer hauteur de gosse pour que l’on puisse contempler la force de l’enfance, sa beauté, son don pour la poésie, face à l’une des pages les plus tragiques de l’histoire l’humanité qui a vu le massacre de près d’un millions de personne en un peu plus de 3 mois… Et ce dans l’indifférence quasi généralisée de la communauté internationale.

Il faut voir le film « Petit pays » d’Eric Barbier, si on a lu le livre… Et si on ne l’a pas lu, le voir nous donnera envie de le lire… C’est gagnant à tous les coups !

A découvrir donc en image au cinéma… Soyeux curieux, étonnez-vous, tous au cinéma on prend soin de vous.

au cinéma Veo de castelnaudary Vendredi 18 à 20h30, Samedi 19 à 18h00, Dimanche 20 à 18h00, Lundi 21 à 20h30 et Mardi 22 à 15h00

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